mercredi 7 janvier 2015

Charlie, défends-moi ...

Fin de matinée. Je tombe sur un post de la page Psychologies Magazine sur facebook : "L'équipe de Psychologies est atterrée et solidaire avec Charlie Hebdo. La haine, la violence et les assassinats sauvages n'ont jamais rien résolu. Et ils ne sauront faire taire les journalistes." 

"Mince, que se passe-t-il ?", me demande-je. Puis je suis prise par autre chose, et ce n'est que quelques minutes plus tard que j'apprends la terrible nouvelle. A côté de moi, devant son écran, Chéri dit : "c'est affreux ce qui s'est passé à Charlie Hebdo !". "Ah oui, Charlie Hebdo, j'ai cru lire qu'il y avait eu quelque chose, que s'est-il passé ?" Il est 13h30, j'allume France 2, ils en parlent sûrement au JT. Je reste pétrifiée devant les images, sans voix, la gorge de plus en plus nouée. Je suis écœurée, choquée ... ça me glace le sang. Les auteurs de cette barbarie sans nom font une atteinte extrêmement grave et violente à la liberté d'expression. Au nom de quoi, de QUI ? Un des assassins aurait crié "nous avons vengé le prophète" ... allusion, sans aucun doute, aux caricatures de Charb, qui avaient été publiées il y a quelques années ... Charb, qui fait partie des 12 personnes assassinées ... Cabu, également ...


Ce qu'il s'est passé est très grave, et me fait peur.

J'ai peur de ce qu'on fait de la liberté d'expression, ce droit fondamental qui a coûté la vie à des milliers de personnes à travers le monde et qui se retrouve aujourd'hui sacrifié sur l'autel de l'intolérance et de la sauvagerie. J'ai peur aussi de toute la haine que cet événement va probablement engendrer. Peur des raccourcis qui vont être faits. Toujours les mêmes : musulmans = terroristes, ou encore pire, arabes = terroristes. Peur qu'après ça, beaucoup fassent des amalgames puants, remplis de haine, réchauffant ainsi un peu plus le siège d'un certain parti extrémiste français ... Je sais d'avance que demain, au boulot, certaines de mes collègues vont avoir ce genre de propos généralistes que je déteste tant et qui me hérissent les poils.

J'ai la gorge serrée depuis que j'ai appris cette effroyable nouvelle.

J'ai du mal à penser à autre chose. J'ai envie de vomir. Et d'adresser mes pensées et mon soutien aux proches des malheureuses victimes de ce drame.



1 commentaire:

  1. La réponse, c'est l'éducation, je ne vois vraiment que ça...
    Le problème, c'est les parents...

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